L’histoire de la machine à coudre japonaise Janome
Tout le monde connaît la marque japonaise Brother, connue pour fabriquer non seulement des machines à coudre, mais aussi des imprimantes et des machines à broder, mais la marque nippone Janome est un peu moins célèbre dans l’hexagone et à l’international.
Pourtant, elle a été responsable de nombreuses innovations qui ont donné forme aux machines à coudre telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Les débuts de Janome
Revenons quelques décennies en arrière. L’ancêtre de Janome voit le jour en 1921 dans l’imagination de l’entrepreneur japonais Yosake Ose. Ce dernier fonde la Pine Sewing Company avec Shigeru Kamematsu et Shoichi Tobimatsu à Tokyo.
Ose n’est pas le premier à débarquer sur le marché de la machine à coudre : Singer existe depuis quarante ans lorsqu’il se lance dans l’aventure. Pourtant, dès l’élaboration de son premier prototype, il met l’accent sur l’innovation.
La première machine à usage domestique lancée par la marque, le modèle 30, utilise non pas une navette de forme oblongue, comme cela se faisait à l’époque, mais une canette ronde qui améliore grandement la vitesse de la machine et son efficacité.
Les Japonais font remarquer à Yosake Ose que ces canettes rondes en métal ressemblent à des yeux de serpent. Cela donne à l’entrepreneur une idée : en 1935 il dépose le nom de Janome, littéralement « œil de serpent » en japonais.
La première usine est bâtie à Koganei, non loin de Tokyo, devenant la première à fabriquer en masse des machines à coudre dans le pays.
En 1954, l’entreprise devient officiellement la Janome Sewing Machine Company. La même année, elle gagne, avec son modèle 320, le premier prix lors d’un concours de design industriel. Dès lors, les différentes marques de machines à coudre n’auront de cesse d’essayer d’offrir la machine la plus légère, la plus esthétique et la plus performante.
La concurrence est rude
Mais Singer continue de s’étendre et Janome doit trouver une solution pour tirer son épingle du jeu. Yosake Ose décide d’aller chercher les Américains sur leur terrain et d’acquérir la célèbre marque de machines à coudre New Home. L’histoire de New Home ne commence pas au Japon, mais à Templeton. C’est dans cette ville du Massachusetts que Thomas White et William Groult fondent la Gold Medal Sewing Machine, toute première manufacture de machines à coudre en 1860. Cette dernière prend le nom de New Home en 1867. Leur succès est florissant avec un apogée en 1906. Après moins de cinquante ans d’existence et malgré l’incendie qui a ravagé leur usine en 1898, New Home produit 150 000 machines par an. La marque est tellement célèbre outre-Atlantique qu’elle continuera à porter son nom jusqu’aux années 90. Ce dernier survit encore aujourd’hui dans l’imaginaire collectif.
Après avoir acquis la marque américaine, Janome n’arrête pas là son expansion. Pour faire de l’innovation son maître mot, la maison mère crée un centre de Recherches et Développements qui permet aux ingénieurs de réfléchir à de nouveaux modèles et élaborer de nouvelles techniques.
La même année, en 1964, Janome sort le modèle 670 à l’occasion des Jeux olympiques d’été qui se déroulent à Tokyo. Ce modèle est deux fois plus léger que les machines sur le marché.
Face au succès de la marque, Janome ouvre une deuxième usine à Taiwan, puis une troisième dans les années 80. Comme toutes les marques de machines à coudre, elle doit se renouveler et essayer de capter l’attention d’un public qui se désintéresse de la couture maison.
L’ère moderne
En 1979, la marque commercialise la première machine électronique programmable : le début d’une nouvelle ère pour Janome, Brother, Singer et les autres marques qui vont devoir désormais être à la pointe de la technologie.
Essayant d’allier nouveautés et prix abordables, la marque nippone continue de sortir des modèles avec de nouvelles fonctionnalités : une brodeuse qui se connecte par câble USB ou carte Compact Flash en 2000, une machine connectée à un iPad en 2013…
Plus de trente ans après avoir acquis New Home, Janome rachète en 1996 la société suisse Elna, qui a commercialisé sa première machine à coudre portable en 1940. Elle fabrique désormais ses machines tout en lui laissant son nom et son indépendance. New Home, à l’inverse, a changé officiellement de nom en 1999 et ses machines portent le sigle de la marque japonaise.
merci
Merci pour ce commentaire très interressant.
Je viens d’acquérir une Elna 860 et en suis très satisfaite.
Bonjour julien,
Merci pour cet article qui m’a beaucoup intéressée ; je possède une Janome Skyline S5 et je trouve toujours enrichissant de connaitre l’histoire des choses.
Bonne Journée.
La S5 me fait rêver secrètement 🙂
Bonjour
Merci beaucoup pour cet article très intéressant. J’en sais un peu plus sur la marque de mes petites machines (Mélody 41 et Skyline S3)
Toujours instructifs les articles sur l’histoire des machines à coudre.
Merci 🙂
Avec plaisir 😉
merci pour cet article fort intéressant. j’avoue avoir beaucoup hésité pour l’achat de ma machine. j’ai choisi finalement une JUKI HZL-G320. dont je suis très satisfaite. étant encore débutante-débrouillée j’apprécie tout particulièrement la modulation de vitesse et la présence d’une genouillère qui me libère les mains dans les passages rock and roll. avant j’avais une machine méca…je suis passé de la dodoche à la Rolls. bonne journée et bonne couture
Merci Julien pour vos tutos et vos petits reportages, toujours instructifs,..je pensais que la marque Singer était la plus ancienne…peut-être en Europe ??
J’ai effectué beaucoup de vos modèles, avec à chaque fois un plaisir renouvelé !!
Continuez, nous sommes à vos côtés !!
Je vous souhaite, ainsi qu’à votre super (lipop…) famille, un agréable été.
A tous les auditeurs ..: prenez soin de vous !!!..
Bonjour Julien, je suis fan de Janome, mac ESASY JEAN 1800, surjeteuse 744D et recouvreuse 2000CPX. Super qualité!